
Le système de bonus-malus est devenu incontournable dans le domaine de l’assurance auto, influençant considérablement le montant des primes d’assurance. Pour un conducteur secondaire, comprendre comment optimiser ce système peut se traduire par des économies significatives. Cet article se penche sur les différentes facettes du bonus-malus, ses implications pour le conducteur secondaire et les meilleures stratégies pour en tirer le meilleur parti.
Comment fonctionne le bonus-malus dans l’assurance auto
Le bonus-malus, aussi connu sous le nom de coefficient de réduction-majoration (CRM), est un mécanisme instauré pour inciter les conducteurs à adopter une conduite responsable. À la base, ce système fonctionne selon un principe simple : les conducteurs qui n’ont pas d’accidents responsables voient leur prime d’assurance diminuer grâce à un bonus, tandis que ceux qui sont responsables d’accidents subissent un malus, augmentant ainsi leur prime.
Le bonus-malus évolue d’année en année en fonction des sinistres responsables sur une période de 12 mois. Pour illustrer, si un conducteur a un CRM de 1,00 et ne déclare aucun sinistre responsable pendant un an, ce coefficient est réduit à 0,95. En revanche, un sinistre responsable augmente le coefficient de 25 %, ce qui peut rapidement nuire à la prime d’assurance.
Voici un tableau récapitulatif des facteurs influençant le bonus-malus :
Situation | CRM après 1 an |
---|---|
Aucun sinistre responsable | 0,95 |
1 sinistre responsable | 1,25 |
2 sinistres responsables | 1,5625 |

La responsabilité partagée : un enjeu pour le conducteur secondaire
Dans le cadre d’un contrat d’assurance auto, le bonus-malus est impacté par la conduite de tous les conducteurs désignés sur le contrat, que ce soit le conducteur principal ou le conducteur secondaire. Le problème survient lorsque le conducteur secondaire commet un accident responsable ; cela entraînera un malus qui affectera directement la prime d’assurance du contrat, augmentant potentiellement le coût pour le conducteur principal.
Il est donc essentiel que le conducteur secondaire prenne au sérieux son rôle. Non seulement il doit éviter les comportements à risque, mais il doit également être conscient que son comportement de conduite influence la situation d’assurance du conducteur principal. Ainsi, une conduite prudente en tant que conducteur secondaire peut alléger le coût de l’assurance pour tous les utilisateurs du véhicule.
Bonus-malus conducteur secondaire : peut-il en bénéficier
Le conducteur secondaire a des droits en matière de bonus-malus. Il peut bénéficier du bonus du conducteur principal, mais également, malheureusement, être soumis au malus. C’est un aspect souvent méconnu et, par conséquent, des malentendus peuvent survenir.
La règle principale est que le bonus-malus estattaché au contrat d’assurance, ce qui signifie que tout sinistre responsable affecte le CRM du contrat dans son ensemble, et donc des deux conducteurs. Les conséquences sont doubles : si le conducteur secondaire accumule les années sans sinistre, il aide à réduire le coût total de l’assurance auto par le biais d’un bon CRM.
En revanche, savoir que chaque incident peut impacter négativement le CRM peut également inciter chaque conducteur à adopter un comportement plus prudent sur la route. En fin de compte, le bonus-malus fonctionne comme un levier pour tous les conducteurs d’un même contrat, créant ainsi un environnement responsable.

Le bonus du conducteur secondaire : fonctionnement et avantages
Lorsque le conducteur secondaire est ajouté à un contrat d’assurance, il commence à cumuler son propre bonus-malus à partir de cette date. Cependant, il est important de souligner qu’il ne peut pas bénéficier du bonus déjà accumulé par le conducteur principal. Ce système de bonus pour le conducteur secondaire est donc un système d’incitation à la bonne conduite qui peut rapporter des bénéfices concrets.
Pour calculer le bonus dont peut bénéficier un conducteur secondaire, il faut prendre en compte plusieurs éléments pratiques :
- La durée de la présence en tant que conducteur secondaire sur le contrat.
- Le comportement de conduite pendant cette période.
- Les sinistres responsables déclarés pendant la période de référence de 12 mois.
En d’autres termes, un conducteur secondaire doit se montrer vigilant et éviter les sinistres pour maximiser son bonus. Par exemple, une situation vécue en juin 2023 témoigne d’une Peugeot 308 assurée pour un jeune conducteur avec un malus, dont la prime annuelle a chuté de 1500 € à 650 € l’année suivante grâce à la récupération de son bonus.
Les stratégies pour optimiser le bonus-malus pour un conducteur secondaire
Pour un conducteur secondaire, optimiser le bonus-malus ne se résume pas simplement à éviter les accidents. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour réduire les frais d’assurance.
Voici quelques conseils pratiques :
- Adopter une conduite défensive, en évitant les comportements à risque.
- Utiliser un comparateur d’assurance pour choisir le meilleur tarif en fonction du CRM.
- Négocier avec son assureur avant le renouvellement pour obtenir de meilleures conditions.
- Envisager d’installer des dispositifs de sécurité sur le véhicule, ce qui peut potentiellement réduire la prime.
Ces mesures peuvent non seulement contribuer à un bon historique de conduite, mais aussi intégrer des facteurs financiers directes, conduisant à des économies sur les frais d’assurance. Éviter les sinistres et être proactif sont les clés pour réussir l’optimisation de son bonus-malus.
Impact du système de bonus-malus sur votre prime d’assurance
Le bonus-malus a un impact direct sur la prime d’assurance et il est essentiel de le comprendre pour faire des choix éclairés en matière d’assurance auto. La calcul de la prime tiendra compte du coefficient de réduction-majoration qui peut varier considérablement d’une année à l’autre. Ainsi, un bon comportement de conduite permet de réduire la prime d’assurance.
Voici un aperçu de la manière dont le coefficient affecte votre prime :
Coefficient CRM | Impact sur la prime |
---|---|
0,50 | -50 % de la prime de référence |
1,00 | Prime de référence |
1,25 | +25 % de la prime de référence |
3,50 | +350 % de la prime de référence |
Il est clair que plus le coefficient CRM est bas, plus le coût des assurances auto est réduit. Travailler à maintenir un bon CRM est donc un objectif incontournable pour tout conducteur, et d’autant plus pour un conducteur secondaire qui doit partager les responsabilités.
Cas d’interruption d’assurance : perte et récupération du bonus
Un aspect souvent négligé par les conducteurs secondaires est l’impact des interruptions d’assurance sur le bonus-malus. En effet, une interruption de plus de deux ans entraîne la perte automatique de votre bonus accumulé.
Cela signifie que si un conducteur secondaire cesse d’être couvert pendant plus de deux ans, il retournera à une base CRM de 1. Cela fait qu’après avoir cumulé une conduite responsable pendant plusieurs années, ce travail acharné peut être anéanti par une simple absence de couverture.
Il est donc primordial pour un conducteur d’être vigilant sur son contrat d’assurance, même lorsqu’il n’utilise pas de véhicule pendant une période prolongée. Une recherche sur les options d’assurance temporaire peut offrir une solution viable pour maintenir son bonus et sa couverture.
Transfert de bonus-malus lors d’un changement d’assureur
Changer d’assureur ne signifie pas nécessairement perdre son historique de bonus-malus. En effet, le transfert du bonus-malus est possible, à condition de demander un relevé d’information à l’ancien assureur. Ce document est essentiel pour le nouvel assureur qui appliquera le bon coefficient CRM lors de la nouvelle période de couverture.
Le processus doit être méticuleusement suivi, car une erreur sur ce relevé peut entraîner des désaccords et des coûts additionnels non souhaités. Les assureurs sont tenus d’émettre ce relevé dans un délai de 15 jours, et si cela n’est pas respecté, un suivi rigoureux est recommandé pour éviter les complications.
FAQ : réponses aux questions fréquentes sur le bonus-malus
Comment revenir à un CRM de 1 après un malus ?
Il faut deux années d’assurance consécutifs sans aucun sinistre responsable pour revenir à un CRM de 1. C’est un processus strict, car chaque sinistre prolongera la période de malus.
Le bonus-malus s’applique-t-il à tous les véhicules ?
Non, certains types de véhicules tels que les cyclomoteurs de moins de 50 cm³ et les motocyclettes légères ne sont pas concernés par le système bonus-malus.
Quand obtient-on un bonus de 50 % ?
Atteindre un bonus de 50 % exige 13 années d’assurance consécutives sans sinistre responsable. C’est un objectif que peu de conducteurs atteignent.
Le bonus-malus est-il impacté par des sinistres semi-responsables ?
Oui, un sinistre semi-responsable entraîne une majoration de 12,5 % du CRM, ce qui peut également affecter la prime.
Puis-je être un conducteur occasionnel et bénéficier du bonus-malus ?
Non, un conducteur occasionnel n’est pas mentionné sur le contrat d’assurance, donc son comportement n’influence pas le bonus-malus. Seuls les conducteurs désignés sur le contrat sont concernés.