
Dans le monde de l’assurance auto, le concept de bonus-malus est souvent au cœur des préoccupations des automobilistes. Ce mécanisme, bien ancré dans la législation française, a pour objectif de moduler le tarif de l’assurance en fonction du comportement du conducteur sur la route. Comprendre ce système est fondamental, car il peut considérablement impacter le montant de votre prime d’assurance auto. Ainsi, que vous soyez un conducteur aguerri ou un jeune permis, ainsi qu’un client d’assurances comme Macif, Groupama, ou MAAF, il est essentiel de saisir les enjeux du bonus-malus.
Bonus-malus : fonctionnement et principes de base
Le bonus-malus en assurance automobile est un système de tarification qui s’applique à tous les conducteurs ayant souscrit une assurance responsabilité civile. En vertu de ce principe, un conducteur qui ne provoque aucun sinistre responsable pendant une année bénéficiera d’une réduction de sa prime d’assurance. En revanche, si ce même conducteur cause un accident responsable, il subira une hausse significative de sa cotisation d’assurance.
Voici les principes clés du bonus-malus :
- Coefficient de Réduction-Majoration (CRM) : Ce coefficient débute à 1 et évolue en fonction des sinistres sur une période de 12 mois.
- Réductions Annuelles : Chaque année sans accident responsable entraîne une diminution de 5 % du coefficient.
- Majoration Annuelle : Chaque sinistre responsable accroit le coefficient de 25 %, et en cas de responsabilité partielle, de 12,5 %.
Ainsi, si un conducteur n’a pas été impliqué dans un accident pendant un an, son coefficient passe de 1,00 à 0,95. Si un accident responsable survient, il grimpe à 1,25. Ce système est conçu pour encourager une conduite responsable et réduire le nombre d’accidents en incitant les automobilistes à adopter des pratiques de conduite plus sûres.

Impact sur les primes d’assurance
Le bonus-malus a un impact direct sur le coût des primes d’assurance. Les compagnies d’assurance comme AXA, Assurance Allianz, et La Banque Postale utilisent ce mécanisme pour évaluer le risque que représente chaque conducteur. Par exemple, pour un conducteur ayant un coefficient de 0,75, cela signifie une réduction de 25 % sur la prime de référence. Si la prime de référence est de 800 euros, le montant à payer sera de 600 euros.
D’un autre côté, un conducteur avec un coefficient de 1,5, en raison de plusieurs sinistres, devra payer 1 200 euros pour la même prime de référence. Ce système met en lumière l’importance d’une bonne conduite, car la différence de coût peut être substantielles.
Calcul du Bonus-Malus : le tableau des coefficients
Le calcul du bonus-malus repose sur la variation du coefficient CRM, qui se base sur l’historique des sinistres. Chaque année, l’assureur procède à une réévaluation de ce coefficient et il est essentiel de comprendre comment il évolue, surtout si vous envisagez de changer d’assureur ou de véhicule.
Année | Coefficient | Réduction/Majoration |
---|---|---|
1 | 1,00 | – |
2 | 0,95 | 5% |
3 | 0,90 | 10% |
4 | 0,85 | 15% |
5 | 0,80 | 20% |
6 | 0,75 | 25% |
12 | 0,54 | 46% |
14 | 0,50 | 50% (maximum) |
Ce tableau présente l’évolution des coefficients sur une période de 14 ans. Chaque conducteur peut donc visualiser l’impact de ses choix de conduite sur le long terme. Un bon comportement peut réaliser des économies substantiellement sur les primes.
Où trouver son bonus-malus ?
Il est crucial pour chaque assuré de connaître son coefficient de bonus-malus. Celui-ci est inscrit sur différents documents que votre assureur vous envoie chaque année.
Les principaux documents où retrouver cette information :
- Avis d’échéance annuel : Ce document présente le montant de votre prime et votre coefficient actuel.
- Relevé d’informations : Ce rapport détaillé fournit l’historique de votre assurance, y compris sinistres et coefficients passés.
- Espace client en ligne : La plupart des assureurs, comme Matmut et Generali, offrent un accès en ligne à ces informations.
Si vous ne constatez pas ces informations sur la documentation fournie, n’hésitez pas à les demander directement à votre assureur. Il vous fournira ces informations dans les plus brefs délais.

Quels véhicules sont concernés par le bonus-malus ?
Le système de bonus-malus s’applique à une large gamme de véhicules terrestres à moteur. Ainsi, il est essentiel de comprendre quels types de véhicules entrent dans ce cadre pour avoir une vision claire de votre contrat d’assurance.
Les types de véhicules concernés :
- Voitures particulières : Ces véhicules sont souvent la première catégorie concernée par le bonus-malus.
- Véhicules utilitaires : Utilisés par des professionnels, ils sont également soumis à ce système.
- Véhicules de société : Mis à disposition des employés peuvent bénéficier du système de bonus-malus.
Il est à noter que certains véhicules échappent à cette règle, tels que les motos, les véhicules agricoles ou encore les voitures de collection. Il est donc essentiel de consulter les conditions générales de votre contrat pour s’assurer de l’éligibilité de votre véhicule au système de bonus-malus.
Quels sont les sinistres pris en compte dans le bonus-malus ?
Pour qu’un sinistre affecte votre coefficient de bonus-malus, il doit s’agir d’un accident pour lequel vous êtes déclaré responsable, totalement ou partiellement. Cela signifie que certains types de sinistres n’impactent pas votre coefficient.
Les sinistres impactant le bonus-malus :
- Accidents matériels : Cela inclut les collisions avec d’autres véhicules ou obstacles.
- Accidents corporels : Ce sont les sinistres causant des blessures à d’autres personnes dans l’accident.
- Accidents multiples : Lorsqu’une part de responsabilité vous est attribuée dans un sinistre impliquant plusieurs véhicules.
Inversement, les événements comme le vol de votre véhicule, les bris de glace ou les catastrophes naturelles ne modifient pas votre coefficient de bonus-malus. Ces informations permettent aux conducteurs d’anticiper l’impact potentiel de différents types de sinistres sur leur assurance.
Quelle période est prise en compte pour le bonus-malus ?
La période prise en compte pour la révision du bonus-malus est de 12 mois. Toutefois, certaines conditions doivent être remplies pour que l’année soit considérée comme complète.
Conditions essentielles :
- Assurance continue pendant au moins 9 mois : L’assuré doit être couvert pendant une durée significative pour évaluer correctement son comportement sur la route.
- Considération des sinistres sur 12 mois : Un accident survenu au cours de cette période peut affecter le coefficient pour l’année suivante.
Un suivi constant de l’historique de conduite permet non seulement de bénéficier d’éventuelles baisses de primes, mais aussi d’anticiper les hausses potentielles. Il est donc crucial de garder un œil sur votre conduite au fil des mois.
Que devient le bonus-malus en cas de changement de véhicule ?
Un changement de véhicule est une étape courante pour de nombreux conducteurs. Cependant, il est essentiel de comprendre que le bonus-malus est personnel et suit le conducteur, quelle que soit la voiture utilisée.
Principes à retenir :
- Le bonus-malus est attaché au conducteur : En changeant de véhicule, votre coefficient ne subit aucune modification et reste le même.
- Notification de changement : Il est impératif d’informer votre assureur pour mettre à jour les informations de votre contrat.
Assurez-vous que votre nouvelle voiture est correctement assurée sans interruption, ce qui est essentiel pour préserver votre historique de conduite. Cela garantit également que vous continuerez à bénéficier des éventuelles réductions de primes qui découlent de votre bon comportement au volant.
Que devient le bonus-malus en cas de changement d’assurance ?
Changer d’assureur est parfois inévitable, que ce soit pour des raisons économiques ou de satisfaction personnelle. Dans ce contexte, il est important de noter que votre bonus-malus demeure intact.
Détails à connaître :
- Suivi du CRM : Votre coefficient de bonus-malus vous suit d’un assureur à un autre, ce qui préserve votre historique de conduite.
- Nécessité du relevé d’informations : Lors d’un changement, vous devrez fournir un relevé d’informations détaillant votre historique d’assurance.
Ce suivi est essentiel pour maintenir une continuité dans l’application de votre coefficient de bonus-malus. En gardant cela à l’esprit, il devient plus facile de naviguer dans le monde de l’assurance auto.
Quel bonus-malus pour un jeune conducteur ?
Les jeunes conducteurs, souvent perçus comme des profils à risque par les assureurs, commencent leur aventure d’assurance avec un coefficient de 1,00. Cela signifie qu’ils ne bénéficient ni de bonus ni de malus au départ.
Les caractéristiques spécifiques :
- Réduction de 5 % par an : Comme pour les conducteurs expérimentés, chaque année sans sinistre responsable permet de réduire le coefficient.
- Surprime pour les jeunes conducteurs : Un jeune conducteur peut subir une surprime pouvant atteindre 100 % de la prime de base.
Malheureusement, la montée d’un malus dû à un accident peut également exercer une pression financière sur les jeunes conducteurs. Pour éviter cela, certains choisissent de figurer comme conducteurs secondaires sur le contrat d’un proche. Cela permet de construire un historique d’assurance tout en minimisant les coûts.
FAQ
Qu’est-ce que le coefficient de réduction-majoration ?
Le coefficient de réduction-majoration (CRM) est un indicateur qui permet de déterminer votre prime d’assurance auto en fonction de votre historique de conduite. Il varie de 0,50 (maximum de bonus) à 3,50 (maximum de malus).
Comment savoir si mes sinistres impactent mon bonus-malus ?
Seuls les sinistres pour lesquels vous êtes responsable ou partiellement responsable affectent votre coefficient de bonus-malus. Les sinistres sans responsabilité, comme le vol ou les intempéries, n’ont pas d’impact.
Le bonus-malus peut-il disparaître ?
Oui, après deux années sans sinistre responsable, un malus peut disparaître, ramenant votre coefficient à 1.
Le système de bonus-malus est-il le même chez tous les assureurs ?
Bien que le système général soit le même, les modalités et les coefficients appliqués peuvent fluctuer d’un assureur à l’autre, comme Covea ou SMA.
Comment réduire rapidement son malus ?
Accumuler des années sans sinistre responsable est la méthode la plus efficace. Vous pouvez également envisager des formations de conduite ou des stages de sensibilisation aux risques routiers qui peuvent, dans certains cas, réduire les primes.